L'aménagement des espaces extérieurs de la cartoucherie a été confié à l'architecte paysagiste David Besson-Girard. Pour lui, il faut répondre à plusieurs contraintes : évoquer la qualité de la cour d'autrefois marquée par la présence d'un grand bassin et de tilleuls mais aussi d'ouvrir le lieu en incitant à la découverte et à la visite tout en accordant aux usagers du bâtiment le calme nécessaire au travail de création.
Le projet réalisé est organisé en deux parties : une partie calme et abritée destinée aux usagers du bâtiment et une seconde partie pour tous.Pour séparer ces deux parties, il existe un bassin qui évite les traversées dans la partie réservée aux travailleurs. En plus de cette fonction utilitaire, le bassin rappelle celui de l'usine de Noël Sanial puisque sur le site choisi pour construire l'usine il existait 9 sources. Quatre cents pots sont disposés au fond du bassin et accueillent plantes oxygénantes et poissons.Les deux parties présentent cependant une unité visuelle et graphique de 60 mètres de côté.
Le béton, l'acier, l'eau ,les arbres et les vivaces organisent cette cour. Le sol est tramé avec des modules de béton et d'acier calibrés selon les éléments de la façade du bâtiment. Ces modules sont un espace de circulation et dissimulent de nombreuses fonctions techniques . Une ligne de mûriers rappelle que l'usine travaillait la soie et les vivaces à feuillage persistant sont parfois des plantes utilisées par des professionnels du textile comme le genêt des teinturiers.
Le 5 mars 2019, pour la visite de la cartoucherie, Chiara, Johanna, Mathieu, Nessya Madanlo et Noah ont réalisé des croquis du jardin de la cour des images.
Sources :
David Besson-Girard «La cour des images : paysage d'une histoire, d'une utopie, d'un avenir»
ouvrage «La cartoucherie : histoire d'un chantier».