Pont Neuf (17e siècle)

    Le pont Neuf est appuyé à l'ouest sur le premier promontoire rocheux en amont de la ville du Buis. D'une portée d'environ quarante mètres, il fut construit aux frais du Roi entre 1685 et 1690.

Il permettait d'accéder à la rive gauche de l'Ouvèze, et de traverser ainsi plus facilement le défilé d'Ubrieux mais aussi de desservir, même pendant les périodes de crue, la vallée du Menon économiquement liée à celle du Buis.

Comme son nom l'indique, ce pont succède probablement à d'autres. En 1288, la charte du Buis oblige les habitants à restaurer les ponts. Il en est encore fait mention en 1394, puis en 1421, mais nul ne sait où ils étaient implantés. Au 17e siècle, au moins deux ponts existent sur le territoire de la commune : celui d'Ubrieux et celui de Cost.

Au Buis même, la traversée de la rivière s'effectuait à gué ou sur des " planches ". Au 17e siècle, en raison des nombreux passages de troupes, la vallée de l'Ouvèze connaît une intense circulation. Elle est empruntée par deux itinéraires importants rejoignant, à Cost, la route du Languedoc en Dauphiné et celle de Provence. C'est probablement la fréquentation de cet itinéraire stratégique et le régime torrentiel de l'Ouvèze qui sont à l'origine de ces différents ouvrages.

Sur le pont Neuf, une pierre à l'aval presque en haut de l'arche porte les noms des trois consuls Hector Martinel, J.-J. Olivier et Reymond Leydier sous le mandat desquels il fut construit à la fin du 18e siècle.

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Sources : d'après Yves Girard in Mémoire d’Ouvèze n°4, Les Amis de Mollans, 2005