Pont de Robinet (MH)

Pour franchir le fleuve, un bac à traille joignait Donzère à Viviers en Ardèche sur le grand bras du fleuve. Un câble tendu entre deux piliers construits sur chaque rive coulissait sur un autre câble, le traillon, relié à la barque et tiré par le passeur, faisant glisser l’embarcation d’un rivage à l’autre.
Ce n’est qu’au 19e siècle que le projet du pont de Robinet est envisagé. La technique choisie du pont suspendu fut adaptée par Marc Seguin, ingénieur né à Annonay. Il remplace les cordes par des câbles d’acier tressés reliés à des piles en pierre sur les rives.
Achevé en 1847, le pont de Robinet est emporté par une crue en 1856, puis par le mistral en 1901-1902, bombardé et incendié par la Résistance en 1944. D’architecture néo-classique, il comporte deux pylônes en forme d’arc de triomphe, décorés d’une simple corniche, et deux piles médianes à double piliers. La longueur de l’ouvrage (300 m) participe à l’aspect spectaculaire du site. Le pont tient son nom d’un artisan tuilier installé près du Rhône, Robinet Berton figurant au cadastre de 1495.

Protection au titre des Monuments historiques :
Inscription par arrêté du 23 décembre 1985 (pont et pyramide de l'ancien bac)