Parc Jouvet

A la fin du 19e siècle, soucieuse de préserver le panorama sur la colline de Crussol, la municipalité décide la création d'un jardin public sous le Champ de Mars, au quartier de la Robine, agrémenté d'un réseau de canaux et de jardinets plantés d'arbres fruitiers, mûriers, saules et peupliers.
Théodore Jouvet, mécène fortuné, offre à la Ville l'argent nécessaire à l'acquisition des terrains et en janvier 1902 paraît le programme du " Concours pour l'aménagement du nouveau jardin public dénommé Parc Jouvet ", qui prévoit un jardin à la française au pied du Champ de Mars ; une plate-forme inférieure plantée de grands arbres et coupée de pelouse ; des perspectives orientées vers le nouveau pont en pierre ; des arbres masquant les grands bâtiments le long du quai et une pièce d'eau relativement étendue.
14 projets sont déposés en mairie, dont certains par des architectes paysagistes renommés dont Jules Vacherot, futur lauréat, responsable de l'aménagement des jardins de l'Exposition Universelle de 1900 et directeur des parcs et jardins de la Ville de Paris. Devant l'importance du coût de réalisation du projet lauréat, la Ville demande à Alphonse Clerc, ingénieur des Ponts et Chaussées de la Drôme et à Henry Martinet, architecte paysagiste, professeur à l'école de Versailles, de préparer une étude définitive moins ambitieuse et d'en organiser l'exécution, qui sera confiée à l'entreprise Nivet de Limoges.
Si le parc est inauguré officiellement le 13 août 1905 par Émile Loubet, de nombreux aménagements supplémentaires viendront l'enrichir au fil des décennies : le pavillon du gardien (1908), le groupe sculpté Amour et servitude de Marcel Jacques (1912), la serre et l'orangerie (vers 1914), les clôtures en fer forgé (1926), le monument aux morts d'Henri Joulie et Gaston Dintrat (1929), la roseraie (1939)...
Depuis 2006, le parc Jouvet est labellisé " jardin remarquable ".