le bourg de la Bégude se développa économiquement grace à l'installation de quatre moulins aux abords de la rivière le Jabron et au sud-est du village : un à huile, un à farine et trois à foulons (traitement des draps de laine) : un à huile, un à farine et trois à foulons (traitement des draps de laine).
Cette activité artisanale se densifia au siècle suivant. Pour faire fonctionner leurs mécanismes, les moulins et usines utilisèrent la force motrice de l'eau acheminée par des canaux de dérivation complétés de vannes, d'écluses et d'un aqueduc (1872). En 1841, on envisagea de construire un moulin à farine au quartier dit « Des Sages sur la Bine », sur la rive droite du Jabron. Trois ans plus tard, il est question d'une fabrique et filature à soie (entreprise Estran), et en 1845 d'un battoir à chanvre et d'une scie à bois. Ces deux dernières furent complétés d'un barrage en 1858, aménagé dans le lit du torrent pour augmenter leur force motrice. En 1864-73, deux moulins à farine et une usine à effilocher les vielles laines, fonctionnant avec les eaux des moulins, sont en projet.
Deux scieries, dont une à roue motrice, sont attestés en 1901. Elles étaient alimentées par un canal d'arrivée d'eau depuis un barrage de prise d'eau construit en aval. L'une d'entre-elle fut installé dans un ancien moulin encore en activité en 1867.
De cet ensemble artisanal dense et diversifié subsistent encore un à deux d'entre-eux (visibles dans la rue des Moulins, près de l'auberge « L’Écu de France » , ils furent transformés partiellement ou en totalité en habitation. Celui désigné « Moulandon » adopte un plan en L ; réalisé en moellons de pierre locale, il se fond dans l'architecture d'habitation villageoise sans distinction majeure, avec un espace de jardin à l'arrière de la rue, donnant sur le Jabron.