Tour d'Alençon

Sur la rive droite du Lez, juché à 445 m d'altitude, le site castral d'Alençon comprenait un donjon construit au XIIe s. et un village entouré d'une enceinte fortifiée du XIVe s. Hors les murs, le village possédait une église dédiée à saint Pierre, qui fut détruite lors des guerres de Religion, Alençon ayant embrassé la cause protestante.

Les Bologne, descendants des Poitiers, occupent le lieu le XIVe et le XVIIe s. Au XVe s., la résidence seigneuriale a été probablement déplacée dans la plaine (château d'Alençon). Le village sera habité jusqu'au début du XXe s.     

La tour quadrangulaire de 13 m de haut, très soigneusement appareillée, a conservé la quasi-totalité de son élévation. Le rôle défensif du donjon est marqué par l'épaisseur des murs (1,8 m) et la présence de meurtrières. L'austérité militaire est rompue par le traitement de l'étage noble (1er étage) où se situait l'aula, éclairée par une remarquable baie géminée dont les arcs retombent sur une colonnette couronnée d'un chapiteau décoré d'acanthes, de palmettes et de petites têtes barbues. Un placard-déversoir rappelle la fonction domestique de ce premier étage, auquel on accédait par un escalier extérieur. Le rez-de-chaussée, réservé au stockage, était aveugle : on devait y accéder par une échelle à partir du premier étage.