Façade (chapelle des Cordeliers)

Si l'ensemble de la chapelle est inscrit au titre des Monuments Historiques depuis 1983, la façade principale bénéficie d'une attention particulière avec un niveau de protection supérieure puisqu'elle est classée Monument Historique. Le portail est l'élément décoratif principal de la chapelle. Il est formé d'une porte inscrite dans une travée corinthienne couronnée d'un fronton et d'un édicule à niche. Les deux pilastres surmontés de chapiteaux corinthiens (décors à feuilles d'acanthe) délimitent cette travée. Ils supportent un entablement surmonté d'un fronton convexe à base interrompue au milieu duquel vient se loger une niche abritant autrefois une statuaire. Cette façade se rapproche des canons grecs et romains reconnus comme des références idéales par le style dit classique. Elle est également l'expression du style baroque par la richesse du décor de son entablement à l'image de l'intégration de visages sculptés représentants des putti, du bossage à chanfrein encadrant les deux pilastres ou des vases garnis de fruits surmontant le portail. Elle est ainsi l'expression en 1696 du renouveau catholique qui suit la Contre-Réforme qui se développe à Rome entre 1620 et 1660. La porte en noyer de la chapelle des Cordeliers est aujourd'hui le seul élément permettant de relier cet édifice à l'ordre des Cordeliers. Bien qu'elle fût fortement endommagée durant la Révolution française, elle conserve encore de nos jours quelques traces visibles du décor représentant des scènes de la vie de saint François d'Assise. Le décor bûché par les révolutionnaires se situe sur le tympan de la menuiserie dans la partie supérieure de la porte qui forme un arrondi au dessus de la traverse d'imposte. Cette porte a fait l'objet d'une restauration complète en 1994 en même temps que la façade.