La chapelle Saint-Jacques est attestée au début du XVIIIe siècle dans les archives, mais est probablement un peu plus ancienne. Plusieurs indices archéologiques permettent d’avancer l’hypothèse d’une chapelle privée érigée pour le souvenir, au c½ur d’un cimetière. Il est probable que ce cimetière soit celui des morts de la peste de 1586 qui, venue d’Ardèche, a fait plusieurs milliers de morts sur les deux rives du Rhône, et a notamment décimé la moitié de la population laupiarde.
Vouée au culte catholique, la chapelle est constituée d’une petite pièce rectangulaire à laquelle est adossée une abside. Ses murs sont en pierre de Puygiron et son toit en tuiles romaines. Chapelle modeste, elle a été peu entretenue. Entre-deux-guerres, elle ne figure même plus au cadastre et n’est redécouverte que par hasard, au milieu de la végétation, dans les années 1960.
Utilisée comme grange ou écurie au début du XXe siècle, la chapelle est retrouvée dans un état de délabrement important : porte d’entrée éventrée, pour laisser passer le matériel agricole, trous de solives dans les murs, qui ont certainement servi à construire un étage pour le stockage, toiture envahie par les genêts… La chapelle est restaurée en 2011 avec le label de la Fondation du Patrimoine.