Le patrimoine artisanal et industriel dans la Drôme : l'exemple de la Cartoucherie

Les patrimoines artisanaux et industriels dans la Drôme sont majoritairement situés à côté des rivières et des fleuves. Il y en a 15 éparpillés dans la Drôme. Parmi ces patrimoines il y a des carrières de pierres comme à Saint-Restitut . On compte aussi des industries de céramique à Saint-Uze, la fabrique de poteries de Dieulefit et du Poët-Laval ainsi que les chapelleries de Bourg-de-Péage ou de Montélimar.

A l'époque de la désindustrialisation, plusieurs sites artisanaux ou industriels ont été abandonnés malgré leur intérêt historique et architectural. Dans la Drôme comme en France certains ont même été démolis car leur restauration était trop onéreuse.

On peut citer par exemple la démolition en 1965 du pont suspendu par câbles construit en 1825 par Marc Seguin entre Tain-L'hermitage et Tournon, la rotonde du dépôt ferroviaire de Portes-Lès-Valence, un four à brique à Saint-Uze, une boulonnerie à Valence.

A partir des années 80, en France mais aussi dans d'autres pays européens, le patrimoine artisanal, industriel et technique ainsi que l'intérêt architectural du bâti sont reconnus. Des projets de reconversion se multiplient. Les sites concernés deviennent des lieux témoins d'une activité passée transformés pour un nouvel usage.

Le projet de la Cartoucherie de Bourg-les-Valence en est un exemple . Ce n'est donc pas qu'une « simple restauration » puisqu'il s'agit en effet :

1° de conserver le patrimoine matériel (les bâtiments) et immatériel (mémoire ouvrière avec les témoignages) ainsi que la mémoire du chantier par un travail de commande photographique.

2° de faire renouer le site avec sa fonction première de manufacture en restaurant les bâtiments de façon à ce qu'ils puissent accueillir de nouvelles entreprises travaillant dans l'image animée.

Théo , Fatma-Nur, Celal.

Source : Chrystèle Burgard «  La cartoucherie : un héritage industriel pour la Drôme »