Ce tableau, attribué à Guy François (Le Puy, vers 1580-1650) à l'instar de celui de l'Adoration des bergers, conservé dans la même église, manifeste l'influence du Caravage dans la peinture française de la première moitié du XVIIe siècle.
Cette peinture représente saint Bonaventure en conversation avec saint Thomas d'Aquin. Le saint indique, par son doigt, que le sacrifice du Christ est sa seule source d'inspiration. A la fois vanité (avec le crâne et le sablier), nature morte aux livres et portrait, cette œuvre est dominée par le recours aux clairs obscurs. L'utilisation de la couleur rouge sert à rehausser cet intérieur austère.
Ce tableau provient de l'ancien couvent des Récollets de Nyons où il était présent avant la Révolution. Il a été classé au titre des Monuments historiques en 1905. Il est conservé dans l'église Saint-Vincent de Nyons.