Villa Molard

A proximité du fleuve Rhône et de la voie Agrippa, un ensemble de bâtiments d’une superficie de 10 000 m² construit dans le 1er siècle de notre ère est interprété comme un centre de production et de stockage de vin tourné vraisemblablement vers l’exportation. Les fouilles archéologiques entreprises lors de différentes campagnes ont permis de comprendre la construction de ce domaine. Il fut bâtie en une seule phase avec une partie du bâti fonctionnel, réservée à la circulation et aux espaces de travail. Selon les rapports de fouilles de Thierry Odiot, les bâtiments de la villa étaient divisés en deux parties avec un vaste entrepôt au nord bordé d’une galerie (la pars rustica) et un ensemble de bâtiments symétriques autour d’une cour (la pars urbana ?). De chaque côté du cellier, un fouloir central flanqué d’une cuve (lacus) a été identifié ainsi que des espaces abritant quatre pressoirs (à levier). Des cuves desservaient les pressoirs afin de recueillir le jus de presse du raisin. Une grande cour agricole est attestée par la présence d’abreuvoirs et de portes charretières. L'implantation et l'importance du cellier indiquent que le propriétaire devait être d'une grande fortune pour produire en masse. L'activité du site cessa vers la fin du IIe siècle.